Les formes de transe Copy
Formes transitoires
Les rêves éveillés, fantastiques ou le flux créatif sont des concentrations délibérément induites et consciemment contrôlées qui bloquent de larges parties de la perception. Ces phénomènes sont considérés soit comme des étapes préliminaires, soit déjà comme des formes légères de transe.
Transe thérapeutique
Si un patient en psychothérapie parvient à sortir de son cadre de référence et de ses croyances habituelles en faisant l’expérience intense de nouveaux schémas de pensée et d’associations dans sa vision intérieure l’aidant à résoudre ses problèmes, on parle de transe thérapeutique.
Transe hypnotique
Dans une transe induite par des procédures hypnotiques, une relaxation profonde se produit alors que la personne reste éveillée. La personne hypnotisée est encore capable de bouger volontairement et de prononcer des phrases significatives, mais son attention est extrêmement limitée et focalisée sur peu de contenus. Un cas particulier est l’hypnose éveillée, dans laquelle une personne est dans un état de transe et il y a même un ‘échange possible’, mais elle reste apparemment bien éveillée. La personne se déplace et se comporte d’une manière telle que pour des observateurs non entraînés, aucune différence avec l’état d’éveil normal n’est reconnaissable. Cette forme de transe existe de manière subliminale et n’interfère pas avec la conscience éveillée.
Le chercheur autrichien Giselher Guttmann, spécialiste de la transe, a constaté que, contrairement à d’autres états de transe, l’activité électrique du cortex cérébral n’est pas significativement différente dans l’hypnose que dans l’état de veille normal.
Différents stades de transe sont connus en hypnose : alors que dans les stades léger et moyen, la conscience de l’ego est encore éveillée, dans une transe profonde, elle est suspendue. Cela montre que la transe en général n’est pas un phénomène clairement définissable, mais que les transitions entre l’état de veille normal et les étapes de transe individuelles sont fluides.
Transe spirituelle
L’ethnologie prouve que les transes, dites spirituelles, rituelles ou extatiques, font partie du répertoire religieux ou thérapeutique dans 90 % des cultures humaines.
Dans ces transes extatiques, qui sont décrites principalement en relation avec des concepts de chamanisme, des hallucinations picturales très réelles de divers êtres spirituels sont provoquées volontairement par diverses techniques.
Dans de nombreuses religions, la transe est considérée comme un moyen de se connecter spirituellement ou par rituels avec Dieu, les esprits, d’autres êtres ou des lieux mythiques. Il s’agit d’obtenir des messages ou des connaissances pour résoudre les problèmes du monde. Dans certaines cultures, des drogues sont utilisées à cette fin. Presque partout, certaines postures rituelles sont utilisées en harmonie avec des sons rythmiques de tambour ou de hochet pour induire des transes spirituelles. La stimulation rythmique est un prérequis obligatoire.
Transe induite par les drogues
Dans cette forme de transe induite par la drogue, une personne peut également se déplacer volontairement et reproduire des phrases qui ont un sens. Des hallucinations se produisent souvent dans cette forme de transe. La transe est induite par des substances psychoactives ou dissociatives. Il s’agit notamment des hallucinogènes tels que le LSD, la mescaline, la psilocybine et la psilocine. Mais aussi des dissociatifs comme la kétamine ou la phencyclidine. Il existe également des rapports sur des états de transe induits par le cannabis.
Transe traumatique
Une douleur aiguë résultant d’une blessure physique peut induire une transe. Il peut s’agir de rites douloureux comme ceux de l’Achoura chiite et de la danse du soleil amérindien, ou d’une douleur de plaisir associée aux pratiques BDSM. Dans cette transe, les endorphines propres au corps sont libérées, ce qui peut réduire la sensibilité à la douleur et conduire à un état de transe. Une transe traumatique peut également être causée par des blessures psychologiques.