Mot de la fin Copy

Pour terminer cette leçon, je voudrais partager avec vous quelques citations du livre “Hidden Depths: The Story of Hypnosis (Édition anglaise)” de Robin Waterfield.

“Parfois, des facteurs externes, comme la guerre ou la découverte d’anesthésiques chimiques, ont fait que l’hypnose a été négligée ; parfois, des facteurs internes, comme les prétentions extravagantes des praticiens, ont consterné des chercheurs plus sobres. Aujourd’hui encore, malgré l’intensité et l’excellence de la recherche universitaire sur le sujet au cours des cinquante dernières années, la prolifération des formes d’hypnothérapie du nouvel âge menace de ternir sa réputation. Et l’hypnose a une réputation fragile : il suffit de peu pour que le grand public se souvienne qu’elle était autrefois considérée comme un tas de bêtises. Mais elle refuse tout simplement de disparaître. Dans l’histoire de la science et surtout de la médecine, d’innombrables théories ont été bloquées sur la route, mais toutes les tentatives pour pousser l’hypnose hors du chemin ont échoué. Sa pérennité témoigne non seulement de sa fascination, mais aussi du fait qu’elle est réelle et efficace. Au XVIIIe siècle et pendant la majeure partie du XIXe, de Mesmer à Elliotson, l’hypnose ou son précurseur, le magnétisme animal, étaient  des  expériences religieuses. Le sujet atteint souvent une sorte d’extase, et l’hypnotiseur se présente comme un magicien rituel, s’habillant parfois en conséquence et faisant toujours des gestes mystérieux avec ses mains. Braid, Charcot, Bernheim et d’autres ont inscrit l’hypnose dans un cadre plus scientifique, et elle est devenue un outil important dans le domaine, en développement, de la psychologie. Puis Freud l’a maudit, et Ted Barber et ses collègues ont essayé de prouver que l’hypnose n’existait pas. L’hypnose n’est plus aussi centrale dans la recherche psychologique qu’elle ne l’était à la fin du XIXe siècle. La principale impulsion pour la recherche sur l’hypnose aujourd’hui vient de sa valeur en médecine, et même si Barber avait raison, l’hypnose continue d’être utilisée par des cliniciens en activité qui ont souvent peu de temps pour les théories des psychologues expérimentaux.

Dans les années 1950, la British Medical Association et l’American Medical Association ont finalement reconnu l’efficacité de l’hypnose. Voici les conclusions du rapport de 1958 du Conseil sur la santé mentale de l’Association médicale américaine : les médecins généralistes, les spécialistes et les dentistes pourraient trouver l’hypnose utile en tant qu’outil thérapeutique dans le domaine spécifique de leur compétence professionnelle.

J’aimerais que l’hypnose soit plus largement disponible et utilisée, et le moment est venu pour cela, car maintenant ce qu’on appelait autrefois la médecine “alternative” n’est plus perçue comme “alternative” mais comme “complémentaire”, et l’hypnose en particulier est bien connue : Tout le monde connaît quelqu’un qui a suivi une hypnothérapie pour quelque chose. Il va sans dire que des contrôles et des garanties doivent être mis en place pour s’assurer que seules des personnes qualifiées offrent leurs services en tant qu’hypnothérapeutes, et cela n’est pas difficile à réaliser. L’hypnose pourrait être une grande bénédiction pour l’humanité. Ce n’est pas la panacée ce que Mesmer pensait sur son magnétisme animal, et j’ai certainement entendu parler de cas où l’hypnothérapie n’a pas fait ce qu’elle était censée faire, mais c’est une thérapie douce, efficace et responsabilisante pour un éventail étonnamment large de maux.

Dans les Charmides de Platon, écrites probablement dans les années 390 avant J.-C., il fait dire à Socrate : “J’ai appris cette magie d’un guérisseur thrace, un prêtre de Zalmoxis, alors que j’étais en service actif dans l’armée en Thrace. On dit même que ces guérisseurs rendent les gens immortels. Quoi qu’il en soit, ce Thrace m’a dit que les Grecs avaient raison d’affirmer que l’on ne devait pas essayer de guérir une maladie des yeux sans guérir la tête dans son ensemble, et il a dit : “Mais notre seigneur et maître, le divin Zalmoxis, nous dit que tout comme on ne doit pas guérir les yeux sans guérir aussi la tête, ou la tête sans guérir aussi le corps entier, on ne doit pas guérir le corps sans guérir aussi l’âme. Et c’est la raison même pour laquelle la plupart des maladies dépassent la compétence des médecins grecs, parce qu’ils négligent l’ensemble, alors que c’est ce à quoi ils devraient accorder leur attention, car si elle est en mauvais état, il est impossible qu’une partie quelconque soit en bon état. Il a poursuivi en disant que l’âme est l’origine et la source de tout ce qui arrive au corps et à chaque individu, bon ou mauvais, tout comme la tête est l’origine et la source des yeux, et que par conséquent, si la tête et toute autre partie du corps doivent être en bon état, l’âme doit être soignée en premier lieu.
À l’époque de Platon, l’idée que l’âme était la personnalité de l’individu était nouvelle et surprenante. Il a utilisé des passages comme celui-ci pour présenter l’idée au public et plaider en faveur d’une médecine holistique.

Il n’y a pas de solution miracle, pas de pilule pharmaceutique qui s’attaque directement à la souffrance et produit un remède sans effets secondaires. L’hypnothérapie guérit sans intervention pharmaceutique et sans effets secondaires importants.

Il ne sert à rien d’essayer d’interdire l’utilisation de l’hypnose par les amateurs, comme le souhaitent de nombreux professionnels de la santé, car ce serait une loi inapplicable. Et il devrait en être ainsi. L’hypnose a la capacité d’étonner notre esprit, et tout ce qui possède cette capacité devrait être encouragé, car sans nouveaux horizons, nous sommes confinés dans de petits mondes, sans aucune possibilité de croissance et d’expansion”.

Newsletter

Inscrivez-vous et recevoir des articles inspirants, des techniques d’hypnose et des conseils sur la manière d’améliorer votre vie.